Secret Sphere
- A Time Nevercome
Elevate Records
Après un prometteur premier album Mistress Of The Shadowlight,
Secret Sphere semble vouloir, avec A Time Nevercome, se
démarquer de la production italienne actuelle en adoptant une
production plus rugueuse, un peu le son des studios Fredmann en Suède.
De plus, ce nouvel album compte beaucoup d'idées nouvelles et
tire un trait sur les mélodies un peu trop empruntées
à Rhapsody. Cependant le chant reste typiquement dans la lignée
des Labyrinth et Skylark ainsi que l'utilisation de claviers,
néoclassique, trahissant encore l'origine géographique
de Secret Sphere. Donc, oui, il y a de véritables progrès
et davantage d'originalité ce qui fait de cet album de Speed
métal mélodique se classe plutôt bien dans le peloton
de l'abondante production actuelle, sans toutefois avoir réussi
à faire une belle échappée. Très encourageant
pour la suite.
Rawhead Rexx - Rawhead Rexx
AFM
Quand nous observons cette pochette d'un goût douteux comportant
la mention "Without any fucking keyboards" on se dit que ce
groupe va nous balancer un vieux Thrash des familles
Pas vraiment
en fait, car nous avons ici un disque à 100% Speed Metal, musclé
certes, mais tout de même assez mélodique, avec un bon chanteur
relativement lyrique. Dans l'esprit, ça se rapproche de Squealer
(les allemands), du Walls Of Jericho de Helloween et d'un
soupçon de Judas Priest et Saxon. Le son est parfait
pour ce genre d'exercice, bien gros, bien propre aussi, la caisse claire
est énorme et les envolées de guitares sont du plus bel
effet. A défaut d'être particulièrement inventif,
ce premier album est tout de même assez réussi.
Zero
Hour - The Tower Of Avarice
The Laser's Edge
Si déjà Zero Hour était déjà
auteur d'une démo très remarquée, The Tower Of
Avarice est le premier véritable album des Américains.
Un album de Metal progressif dont la production est implacable et le jeu
des musiciens irréprochable, à l'image de l'excellent chant
proche de Dio à la sauce Nevermore
Même le design du
livret est sublime (l'uvre de Travis Smith, comme Demons And Wizards,
Iced Earth
) et pourtant, ce disque n'a pas vraiment réussi
à faire vibrer ma corde sensible
Pourquoi ? Probablement
que l'accumulation de plans alambiqués et le manque de véritables
compositions structurées ferment la porte aux auditeurs non-musiciens.
Passer outre certaines obligations mélodiques et supprimer les
barrières au lieu de les repousser est une certaine forme de facilité
dans laquelle de nombreux groupes de ce style tombent facilement. Chez
les meilleures formations de ce genre, toutes réussissent à
combiner harmonies et technique : si Zero Hour n'en fait pas encore partie,
rien n'est encore perdu car ce premier album révèle un véritable
potentiel qui ne demande qu'à mûrir un peu.
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