1 - Heal The Water - 6:37
2 - Torn - 3:51
3 - Burn The Sun - 4:34
4 - Resurrection - 5:31
5 - Absolute Zero - 6:05
6 - Just A Little - 4:36
7 - Waking Hour - 4:15
8 - Noose - 5:03
9 - Feed The Fire - 6:05
10 - I Bleed - 4:03
11 - Missing You - 9:04

L'année dernière, nombreux furent intrigués par un album d'un groupe nommé Ark, qui à la manière de la mythique Arche de Noé, avait projeté de sauvegarder, non pas les différentes espèces animales avant le déluge, mais les différents styles musicaux. Alors, oui ce disque était intéressant, et même intrigant, et échappait à toutes tentatives d'étiquetage qui, quoi que l'on en dise, est un outil bien pratique car tenter de décrire de la musique par des mots restera de toute façon un non-sens…que ça ne vous empêche pas de continuer à lire :-)

L'aspect expérimental, alambiqué et de surcroît pas très bien produit, de l'aveu même de l'un des géniteurs de cette…chose enregistrée sur un studio 8 pistes, avait de quoi rebuter les moins aventureux des auditeurs par son aspect dense et parfois indigeste. C'est avec une curiosité encore accrue que j'ai appuyé sur le "play" du lecteur dans lequel je venais d'insérer ce nouvel album, Burn The Sun, près pour un départ vers une destination inconnue…

Et oui, ça fait un choc, car non, Burn The Sun n'est pas un bon disque, ni même très bon…c'est une bombe de métal progressif d'un genre nouveau et vous aurez peut-être l'impression d'entendre de la musique, de la vraie, pour la première fois.. Oui monsieur, j'ai aussi dit "métal" car là, c'est plutôt vigoureux dans le genre, les riffs de Tore Ostby (ex-Conception) sont puissants et génialement efficaces. Pour faire un raccourci, tout de même un peu réducteur, Ark c'est un peu comme Liquid Tension Experiment en plus Heavy avec un David Coverdale au chant… mais tout ça en beaucoup mieux !

Nous avons là des guitares acoustiques hispanisantes, les riffs sublimes d'agressivité, des solos en tous genres, du plus bluesy au néoclassique en passant par des choses plus ou moins extra-terrestres. Le chant ou plutôt "les" chants sont merveilleux, on dirait bien du Coverdale, mais parfois, ça sonne Bjork, Dio, Sting, Peter Gabriel, Robert Plant…enfin, ce Jorn Lande (Millenium, Malmsteen) est un acrobate vocal. La basse de Randy Coven (Malmsteen aussi) est sublime, toute en rondeurs et pourtant parfaitement audible, mais le truc qui me tue, c'est la batterie de John Macaluso (Malmsteen encore), un délice à faire pâlir tous les musiciens du système solaire et des galaxies avoisinantes. La production de Tommy Newton a quelque chose de magique car tous les éléments qui composent la musique de ce Burn The Sun sont parfaitement audibles.

Le plus fou, qu'il y a autant d'idées dans ce disque que d'étoiles dans le ciel et pourtant, ces 11 titres ne sont plus des pavés composés de brics et de brocs mais de véritables chansons avec des refrains, de la mélodie et des structures pas si compliquées, ce qui faisait défaut un peu au premier album : bref, un nouveau genre de métal progressif plus "démocratique" est né...

Alors une fois Missing You, terminé, l'insupportable silence ne subsiste que quelques secondes le temps de presser à nouveau le "play" pour que cet appareil devenu vital, puisse à nouveau déverser ses flots de magie dans votre conduit auditif avec le merveilleux Heal The Waters. Chaque chanson pourrait faire l'objet d'un discours interminable tant les idées et particularités abondent en plus des textes particulièrement engagés et très loin d'être un simple accessoire. Un de ces très rares albums qui repousse les limites du monde connu de la musique…le dernier album de métal progressif à m'avoir ainsi retourné c'était il y a près de 10 ans.

Titre Favori : Just A Little

Ark :
Jorn Lande : chant
Tore Ostby : guitares
Mat Olausson : claviers
Randy Coven : basse
John Macaluso : batterie

Discographie :
Ark - 2000
Burn The Sun - 2001

Site officiel :
http://www.arksite.com