Six Degrees Of Inner Turbulence Elektra
CD
- 1 CD
- 2 Avant
de me jeter dans un descriptif dithyrambique de cette nouveauté
tant attendue, je vais faire un bref rappel pour ceux qui étaient
sur Mars ces 10 dernières années. Dream Theater est
le groupe qui a d'une part, provoqué un regain d'intérêt
pour la chose progressive et d'autre part, influencé de manière
avouable ou nom, de nombreux groupes de métal. Angra aurait-il
sorti son Holy Land ? Symphony X son Divine
Wings ? En 2001, Ark, Adagio ou DGM sonneraient
t-il comme ça sans "eux" ? Peut-être n'existeraient-ils
pas, tout simplement. Au fil de l'écoute du disque, c'est souvent la surprise, suivit de près par l'émerveillement. Cette surprise est en effet de taille à l'écoute du premier titre, monstrueusement Heavy, proche du Metallica de Master Of Puppet saupoudré parfois de néo-métal avec un son qui tient du miracle : le producteur Kevin Shirley semble avoir tiré des leçons du manque de clarté (très relatif) de Metropolis pt 2 et a trouvé la recette magique pour qu'aucune des passes d'armes du quintette ne soit ignorée des auditeurs médusés par tant de technique et de feeling. Plus globalement, le disque est d'une grande variété et ce premier CD présente du Heavy presque "méchant" (The Glass Prison et The Great Debate), des titres plus "classiques" (Blind Faith), et d'autre plus "Led Zep" (Misunderstood). Très contrasté, il se termine sur un titre mélancolique rappelant par certains aspects le Space-Dye Vest de la fin d'Awake. Le
contraste est d'autant plus saisissant lorsque débute l'intro du
fameux Six degrees Of Inner Turbulence, décomposé
en 8 parties dont une ouverture de plus de 6 minutes
symphoniques
! Magic Jordan Rudess s'en donne ici à cur joie, dans
un style tout de même plus proche de Yes que de Rhapsody
: c'est frais et ô combien surprenant ! C'est à ce moment
là que l'on comprend vraiment qu'ils sont vraiment libres de toutes
limites artistiques et ne se posent plus trop de questions. La suite est
une succession de grands moments : John Petrucci nous file le frisson
sur son solo de About A crash, James s'énerve
(tous à l'abris !) sur War Inside My Head et The
Test That Stumped Them All, très Heavy ces deux là
avant
de se calmer sur Goodnight Kiss, plutôt Pink Floyd
dans le genre. La production est sublime, le groupe est musicalement au top, avec une mention particulière pour Mike Portnoy et le seul défaut, si cela en est un, c'est que de part sa variété, ce disque plaira un peu à la grosse majorité des fans de Metal et de Prog dans leur ensemble, mais ne plaira énormément qu'à un nombre plus réduit : ceux qui aiment à la fois le Heavy pur jus et le Rock Prog. Pour ma part, je trouve que cet album surpasse le précédent malgré son concept fort qui, à la réflexion, a peut-être été une prison (de glace :-)) qui a empêché de groupe d'aller aussi loin qu'il ne l'aurait voulu enfin, ils sont libres finalement :-). Titre
favori : The Glass Prison
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