Festival des Artefacts
Strasbourg, le 23 et 24 Mai 1999
Dimanche 23 Mai 1999
Arrivée à Strasbourg
vers 15h00, je me dirige immédiatement vers le Parc
du Rhin. J'ai heureusement une voiture à ma disposition,
parce que de mon hôtel ce n'est vraiment pas la porte à
côté ! Mais le parcours est fléché,
et j'arrive bientôt dans un grand parking, déjà
presque plein : cette première journée semble avoir
attiré pas mal de monde. Après une courte promenade
au bord du Rhin, je me trouve prise dans un tourbillon de personnes
qui semblent un peu perdues et cherchent désespérément
à comprendre la marche à suivre pour pouvoir entrer.
En effet, il faut d'abord faire la queue une première
fois pour que l'on vous échange votre billet contre un
petit bracelet ridicule (bien évidemment, je me tape le
vert fluo !), puis une deuxième fois pour pouvoir enfin
franchir les portes après une fouille symbolique.
Le premier groupe de l'après-midi, Clotaire K, est déjà
sur scène, mais les fans semblent préférer
les sittings sur l'herbe et les discussions au bar à une
fosse plutôt vide. Bien peu de metalleux sont là
aujourd'hui, et je comprends vite pourquoi ! Il me va en effet
falloir supporter pendant plus de quatre heures des groupes de
rap, hip-hop et autres choses déplaisantes. A côté
de tout cela, No Fun At All me semble fantastique, mais je pense
que mon objectivité a été sérieusement
éprouvée par tout ce que j'ai dû endurer
auparavant. Vers 20h30 un ami me rejoint et c'est sans aucun
regret que nous quittons le Parc du Rhin. On ne m'y reprendra
pas, à faire les deux jours d'un festival pareil ! Heureusement,
le lendemain semble plus prometteur... (euh, il n'y aura pas
de mal je crois !)
Lundi 24 Mai 1999
Aujourd'hui, je me sens dans
mon élément : le public metal a envahi le Parc
du Rhin. Ooomph est en train de jouer, vêtu d'un
habile croisement entre la combinaison spatiale futuriste et
d'un sac poubelle retaillé (affaire de goût!) Musicalement,
ce n'est vraiment pas mon genre, mais je crois que maintenant
je pourrais apprécier n importe quoi
Quoiqu'il en soit, je préfère garder mon énergie
pour un peu plus tard et je décide d'aller passer un moment
avec les roadies de Manowar. Et là je tombe en
arrêt devant . . . les superbes Harleys qui font rêver
tous les fans. Il n'y a pas à dire, elles sont vraiment
belles. Je reste là, bouche bée, pendant quelques
instants, puis mon estomac me rappelle à la réalité.
Mon ami et moi nous dirigeons vers la cantine pendant que les
roadies de Manowar organisent une partie de pêche (dans
le Rhin, il faut quand même être courageux !) C'est
l'occasion pour nous de faire connaissance avec le chanteur de
Biohazard, qui s' avère être un très
gentil garçon même s'il n'en a pas l'air (c'est
comme ça qu'on casse une réputation !), et admirateur
de Joey de Maio à qui il viendra d'ailleurs rendre visite
un peu plus tard. Nous entendons vaguement les sets des différents
groupes et assistons aux séances de maquillage-démaquillage
de Marduk et Immortal, qui sont nos voisins.
Puis je retourne enfin dans la fosse (et oui, ça me manquait
déjà). Je veux absolument être au premier
rang pour Paradise Lost. Ce n'est pas du grand spectacle,
ils se contentent de restituer leurs morceaux, sans rien de plus
que sur les albums. Mais c'est pour moi l'occasion de découvrir
certains titres de leur dernier disque, qui me séduit
assez. La tension commence à monter au niveau des premiers
rangs, avec l'arrivée en masse des fans de Manowar.
Lorsque le groupe monte sur scène, c'est l'explosion habituelle,
même si le plein air n'est pas forcément ce qu'il
y a de mieux pour un concert de heavy metal. Mais cela ne nous
empêche en rien de profiter de la magie qu'apporte toujours
le groupe. La voix d'Eric est parfaite, et le reste du
groupe ne se ménage pas non plus. Nous avons bien entendu
droit au speech habituel d'Eric, puis de Joey,
mais l'heureux élu pour The Gods Made Heavy Metal
déçoit un peu. Il faut avouer que ce n'est pas
forcément une situation facile, mais quand même.
La jeune fille qui monte sur scène s'en sort plutôt
bien en amusant le public, mais finit cependant par tomber dans
une quasi vulgarité qui ne devrait pas être permise
aux jeunes filles (hein, c'est quoi l'égalité des
sexes ?). Nous assistons ensuite au show moto qui ravit l'ensemble
des fans (surtout moi !), même Si Eric a quelque
mal a démarrer la sienne ... Je trouve ça grandiose,
et visiblement je ne suis pas la seule. La magie a beau être
au rendez-vous, les fans délaissent les premiers rangs
dès le début de The Crown And The Ring.
Pourtant le concert n'est pas vraiment fini tant que Manowar
passe, même Si le groupe n'est plus sur scène.
Le groupe ne s'attarde pas backstage et retourne vite à
son hôtel. J'écoute un peu Biohazard, avant de regagner
ma chambre, épuisée, assaillie de courbatures,
et avec un beau coup de soleil sur le côté droit
du visage. Je regrette un peu de ne pas avoir vu ce que Fear
Factory pouvait donner sur scène, mais je n'avais
vraiment pas le courage. A propos de Courage, que ceux qui n'étaient
pas là se rassurent, nous n'avons pas non plus eu droit
à Courage en français. Tant pis, ce sera
pour la prochaine fois, mais j'ai peur qu'il ne nous faille attendre
un certain temps avant de revoir les Kings of metal sur
scène.
Céline
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