Elysée Montmartre - Paris Le 25 novembre 1998 1ère partie : Pink Cream 69 -15 heures,
l'Elysée Montmartre. Je sors du métro en me demandant
qui je vais retrouver devant la salle. Et bien cette fois-ci, personne,
et pour cause deux fan seulement sont là ! Je commence à
avoir peur que ce ne soit pas de très bon augure pour le concert... -17 heures,
l'Elysée Montmartre. Bruce devrait déjà être
là depuis une bonne demi-heure et l'ambiance commence à
être sérieusement tendue. Le manager nous accorde cependant
quelques minutes de son temps précieux. Il nous avoue qu'il n'attend
pas plus de 450 personnes ce soir. Voilà, j'en étais sûre
! J'avais un mauvais pressentiment ! Mais je sais que quelques fans motivés
valent souvent mieux qu'une salle pleine de gens se demandant pourquoi
ils sont là. Après tout, advienne que pourra ! -18 h 45,
le premier rang. Les portes ne vont pas tarder à ouvrir. Je suis
déjà installée au premier rang, accrochée
à ces chères barrières qui me vaudront certainement
de jolis bleus. Un charmant roadie soucieux de mon bien être vient
demander à l'agent de sécurité qui se trouve déjà
à son poste de me laisser rester dans la fosse aux photographes
si l'ambiance est trop chaude. Traitement de faveur certes, mais fort
appréciable. Je vais essayer de ne pas en abuser. -20h55,
toujours le premier rang. Les lumières s'éteignent. Clameur
soudaine. Le concert débute sur Trumpets of Jericho. Ce sont d'abord
des morceaux du dernier album, puis des chansons plus anciennes. Bruce
annonce les titres en récitant un poème, le visage éclairé
par une lumière rouge. Guru fait ses preuves. Même si les
fans semblent déplorer l'absence de Roy Z, ils ne peuvent nier
les qualités du guitariste. Adrian prend une guitare classique
pour un merveilleux "Tears of the dragon". Mention toute particulière
pour le public français qui prouve encore une fois qu'il est capable
de prouesses vocales. Bruce s'amuse, il joue avec l'auditoire. Il fait
signe à quelques fans du premier rang d'éteindre leur cigarettes,
et devant leur refus, se voit obligé de les asperger d'eau avec
l'approbation évidente du reste de la salle. Le batteur, David,
est discret mais efficace. Eddie fit de même, la discretion en moins
: il adopte un étrange jeu de scène qui mêle pas de
danse indienne et headbang dffréné. Le public réclame
du Maiden, il va en avoir. Bruce commence à réciter l'intro
de "The number of the beast", tout le monde se prépare,
et là : "This number is... the powerslave !" Surprise
! Peu importe, les fans sont ravis. Quelques minutes plus tard, les lumières se rallument. Les fans quittent lentement l'Elysée Montmartre. Ils peuvent être fiers : même s'ils étaient peu nombreux, ils ont su donner vie à ce concert, tout en maintenant une ambiance calme et amicale, ce qui a permis à Bruce et ses acolytes de nous prouver une fois encore qu'ils étaient un groupe de qualité (même sans Maiden !) Céline |