Hammerfall Pour le lancement de l'album Renegade, Joacin Cans et Oscar Dronjak, respectivement chanteur et guitariste du groupe suédois Hammerfall, étaient de passage à Paris où nous les avons rencontré. Jérôme : Pouvez-vous nous raconter comment le groupe a débuté ?
Oscar : J'ai décidé de former un groupe en 1993 avec des potes comme Jesper Strömblad de In Flames, juste histoire de s'éclater en jouant les trucs que l'on aimait. En 96, Joacim nous a rejoint, ça a donc pris une tournure plus sérieuse et nous avons commencé à chercher un label et nous avons enregistré Glory To The Brave... Si tu veux, il y a une biographie sur le site officiel, elle est assez complète. Jérôme : Et ce 1er album a bien marché ? Joacim : C'est difficile à vraiment évaluer, mais à peu près 150000 exemplaires de Glory To The Brave ont été vendus, donc…oui ! Jérôme : Pour Renegade, avez-vous des objectifs particuliers ? Joacim : Ce n'est pas vraiment en termes de ventes que nous nous sommes fixé des objectifs, mais nous avons atteint les 250.000 exemplaires de Legacy Of Kings, ça serait bien de faire encore mieux avec Renegade car cette fois-ci, nous avons investi beaucoup d'argent et rien que pour rentabiliser ça, il nous faut en vendre beaucoup. Jérôme : Combien coûte la production d'un tel disque avec un producteur connu ? Joacim : En fait, le producteur peut prendre de 4 à 8% sur les royalties, c'est une chose très courante. En plus il y a les frais de studio aux USA qui sont nettement plus élevés qu'en Allemagne, du genre 1500 à 2000 $ (8 à 12.000 FF environ) par jours avec le personnel inclus. Ca fait une belle somme, mais en ce qui concerne le premier album, il a du revenir à 10.000 marks (~35.000 FF) alors que là, il s'agit d'un investissement d'environ 170.000 marks (~570.000 FF). Jérôme : Combien coûterais donc l'enregistrement un premier album dans des conditions correctes pour un groupe qui débute ? Joacim : Si le groupe s'auto produit, en Allemagne, on peut se débrouiller avec 10.000 Marks (~35.000 FF), mais il faut être très bien préparé avant de commencer les sessions d'enregistrement. Si tu te pointe en studio sans trop savoir quoi faire, tu vas avoir des problèmes : Il vaut mieux perdre du temps chez soit à travailler et composer et que tout soit fin prêt pour enregistrer sinon, c'est le meilleur moyen de faire un bide au niveau du budget. Jérôme : Dans quel pays Hammerfall a le plus de succès ? Oscar
: En Allemagne avant tout, où nous marchons très fort, et dans
notre pays, la Suède. En fait, dans les autres pays, les ventes
ne sont pas systématiquement représentatives de la notoriété du
groupe, nous nous en apercevons lorsque nous sommes en tournée. Par exemple
en Espagne en France, ou en Amérique du Sud, nous
vendons peu de disques par rapport aux places de concert. Jérôme : quels sont les groupes qui vous ont le plus influencé ? Oscar
: C'est difficile à dire. En fait, la plupart des groupes de Heavy Metal
des années 80 comme Accept, Judas priest, Helloween… Jérôme : Vous avez écouté le nouvel album de Iron Maiden ? Que pensez-vous du retour de Bruce Dickinson ? Joacim
: j'ai écouté quelques titres, mais le truc c'est que nous sommes très
contents du retour de Bruce Dickinson dans le groupe. Jérôme : A ce sujet avez-vous déjà entendu parler de Dragonheart ? Oscar
: non… Jérôme : Que s'est-il passé avec Patrick Räfling, votre ancien batteur ? Joacim
: Sur scène, Tu as deux manières de faire : Tu joues simplement que tu
dois jouer ou tu t'éclates, tu développes le contact avec le public et
tu fais le show, même assis derrière une batterie. Patrick donnait
toujours l'impression de s'ennuyer derrière ses fûts. Jérôme : Pourquoi avoir choisi Michael Wagener comme producteur et que pensez-vous de sa manière de travailler par rapport à ce que vous connaissiez auparavant ? Joacim
: Avec Fredrik Nordström, avec qui nous avons co-produit nos deux
premiers albums, nous pensions avoir atteint nos limites, et il nous fallait
quelque chose de plus pour franchir une nouvelle étape. Nous avons donc
décidé de faire appel à un producteur de grande renommée. Nous cherchions
davantage un guide qui puisse vraiment nous orienter, nous conseiller
dans la manière de jouer, de chanter, pour nous améliorer. Michael
a produit tellement de disques de grand groupes tel que Skid Row, Accept,
Alice Cooper, et le fameux Master of Puppets de Metallica
et a travaillé avec tellement de musiciens talentueux que nous avons pensé
qu'il pouvait, de part son expérience, beaucoup nous apporter. Jérôme : il y a un gros travail au niveau des guitares aussi… Oscar : nous voulions définitivement tourner la page avec Legacy Of Kings, qui était un peu trop aseptisé. Cette fois-ci, le son est plus live, et chaques chansons a un son de guitare différent. Le but était d'avoir le son des 80's avec la puissance des 90's. Michael a fait, pour chaques parties, différents mixages pour voir comment mettre les mettre en valeur, il a vraiment fait du bon boulot. Jérôme : Joacim, quelles sont tes sources d'inspiration pour les textes des chansons ? Joacim : C'est avant tout des paroles très "heavy Metal". Je voulais raconter une histoire dans chaques chansons, pour que notre public s'identifie aux thèmes développés. Ces thèmes peuvent être actuels ou directement issus du moyen age, tout en gardant des connections avec notre époque. Jérôme : Oscar, tu as une chanson préférée ? Oscar : Non…en fait, je les aime toutes. Chacune représente beaucoup de travail, de temps, et surtout, elles sont toutes très différentes et ces 10 chansons forment un tout avec l'album, donc…non, je n'arrive pas à en trouver une. Jérôme : Et toi Joacim ? Joacim
: Il y en a une que j'aime particulièrement, et c'est "The Way of The
Warrior". C'est certain que nous avons tous travaillé dur sur chaque
chanson, mais là j'aime le groove, le solo de guitare, le feeling de cette
chanson, les textes, les mélodies, le refrain aussi…bref, j'adore ! Jérôme : Pourquoi avoir choisi Renegade comme single ? Joacim : Au début, on avait prévu Templar of Steel car elle s'adresse davantage aux fans mais beaucoup de personnes après avoir écouté les pré-productions ont préféré Renegade car elle est facilement mémorisable. Le producteur nous disait que tout les matins, lorsqu'il se levait, il fredonnait Renegade. De plus, c'est une chanson qui convient mieux si tu veux faire une vidéo où la faire passer en radio, alors que Templar of Teel est plus destinée à un public métal. Jérôme : Et en ce qui concerne un vidéo-clip ? Joacim : C'est fait ! Un super truc avec des extraits live dans une grotte entrecoupés de séquences formant une histoire, un vrai film d'action. Des cascades, des effets spéciaux... c'est à mon avis, un concentré de Heavy Metal, le clip ultime dans le genre. Oscar : C'est tellement spectaculaire, que tu finis même par en oublier la musique. Jérôme : Hammerfall au Zénith avec Stratovarius à Paris…avez-vous des précisions ? Joacim
: Tu en sais peut-être plus que nous ! Jérôme : Quels seront vos projets pour l'année qui vient ? Joacim
: Une tournée, principalement. Entre janvier et mai probablement. Jérôme : Une idée pour le groupe qui va ouvrir pour vous ? Joacim
: Virgin Steele ! Jérôme : Je n'ai plus de questions, alors je vous souhaite beaucoup de succès avec Renegade la tournée. Oscar
: Merci, et rendez-vous sur la tournée !
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