Manigance
- Ange ou Démon Aucun
"signe de vie" en presque 5 ans, mais où étaient-ils
passés depuis cet alléchant premier EP paru en 1997 ? Une
simple écoute de ce premier album répond à bien des
questions : si le chant est typiquement dans le style de la vague du Hard
mélodique français des 80's, avec de plus, une reprise du
" Messager " de Sortilège, la musique de Manigance
est tout ce qui a de plus actuelle et c'est plus du côté
de Stratovarius avec une touche progressive qu'il faut regarder. Curieusement,
même si le disque a été enregistré par le groupe
dans leur propre studio, la production, franchement très bonne,
confère une grande fluidité à la musique. Une fluidité
qui doit aussi beaucoup au niveau technique des musiciens, dont les guitares
sont particulièrement inspirées, avec de superbes solos
au son chaleureux. L'album ne souffre pas non plus de remplissage et l'on
regrettera même que le titre en anglais, l'excellent The Unbeliever
n'ait pas été conservé, même en bonus.. Revenons-en
au chant, qui est le point le plus remarqué de Manigance à
un point que l'impact des textes à la première écoute
à tendance à détourner l'attention de l'auditeur
du reste de la musique. Même si les textes confondent parfois un
engagement relatif avec une certaine arrogance, les mélodies et
la dynamique du chant ne sont pas sans évoquer certains artistes
de variété/rock comme JJ Goldman ou les groupes Gold et
Canada. Comme un diable sorti de sa boite, Ange ou démon est d'une
maturité étonnante et rivalise d'entrée de jeu avec
les meilleures formations européenne. Etonnant je vous dis !
Humanimal Ce
nom vous évoque peut-être quelque chose, celui d'un album
de Talisman datant de 94, "un" des groupes/projets de
Jeff Scott Soto, chanteur révélé par Yngwie
Malmsteen sur les deux premiers albums de son Rising Force.
Depuis nous avons vu le chanteur chez Axel Rudi Pell, Takara,
et d'innombrables autres participations.
Primal
Fear - Black Sun Mine de rien, Primal Fear fini par faire sérieusement son trou avec des albums de qualité croissante, certes sans le moindre soupçon d'originalité avec leur Heavy façon Judas Priest, auquel est ajouté un zest de Gamma Ray de l'époque ou le chanteur y officiait. Ce nouvel album est peu différent de Nuclear Fire, à savoir une production rugueuse exemplaire, des guitares agressives et globalement un son énorme et des compositions très directes parfaitement interprétées. Les points forts sont toujours le chant halfordien de Ralph Scheepers survolant un enfer de grattes ponctué de solos redoutables. L'efficacité à 100% avec cette fois peut-être, quelques chansons à caractère un peu plus mélodique (Lightyears From Home) et un peu moins de Judas Priest (il reste tout de même l'excellent Mind Machine), mais qui demeure un disque plutôt rentre-dedans pour la bagnole avec une pêche formidable. Les fans seront comblés.
Iron
Savior - Condition Red Un nouvel album de Iron Savior, le projet devenu groupe de Piet Sielk (guitare, chant et production), n'est jamais vraiment un évènement majeur, même si la présence quasi-systématique de Kai Hansen (mais pas sur ce coup là) provoque une certaine attente chez les fans de Gamma Ray. En effet, l'auditeur n'a jamais eu trop l'occasion d'être surpris et autant le dire tout de suite, ça ne sera toujours pas le cas avec Condition Red. Nous nageons toujours dans un Heavy/Speed germain puissant et efficace avec ce qu'il faut de mélodies, mais bien qu'intéressant, peu mémorable en raison du manque d'ambition artistique. La production est peut-être encore meilleure que d'habitude, sans être fabuleuse, l'album possède de bonnes compositions et aussi une reprise surprenante (le Crazy de Seal) dont l'adaptation métallique est judicieuse mais rien ne vient perturber les conventions établies depuis le premier album. Les fans du genre trouveront encore avec ce disque de quoi calmer leur soif de Heavy/Speed pour un bon bout de temps, les autres, plus exigeant n'auront de toute manière pas à se plaindre vu les nombreuses sorties "top niveau" de ces derniers mois.
At
Vance - Only Human Malgré un changement de label, il n'a pas vraiment fallu attendre longtemps le nouvel album de At Vance, demeurant fidèle au rythme d'un album par an depuis No Escape. Pourtant ce nouvel album cède (un peu) à l'immobilisme total des trois premiers. Certes le style reste le même, à savoir un mélange Rainbow/Malmsteen avec une production à la Stratovarius, mais la forme est nettement plus sympa avec un bien meilleur son, plus riche, signé Sascha Paeth (Rhapsody, Kamelot...). Ainsi, le talent de Olaf Lenk, un surdoué de la six-corde et l'exceptionnelle performance vocale de Oliver Hartmann, dont les interventions sur le Avantasia de Tobias Sammet ne sont pas passées inaperçus, sont optimisés par la production. A côté de cela, nous pouvons regretter le style très convenu des compositions dont peu de titres sortent réellement du lot (Only Human et I Surrender, une superbe reprise de Rainbow). Un album bien ficelé et très plaisant mais vu les talents en présence, nous sommes en droit d'attendre un peu plus que ça à l'avenir : c'est surtout sur la forme plus que sur le fond que le groupe a réellement évolué.
Falconer
- Chapters From A Vale Forlorn Après un premier album plutôt réussi (voir chronique), nous étions en droit d'espérer une évolution ou, au moins, quelques améliorations pour ce nouvel album. C'est au bout du compte ni l'un ni l'autre, car il s'agit du même speed mélodique avec ces petites touches de musiques traditionnelles nordique. Le chant, très bon, est toujours assez original, mais le groupe semble avoir assuré le coup plutôt que de développer le coté folklorique de leur musique, dont on se souviendra de l'excellent bonus-track du premier album. Un bon disque, un peu linéaire et à la production peu puissante, qui laisse le léger goût amer d'une petite déception : un peu d'innovation que diable ! Ce groupe a toujours le potentiel de sortir du rang, il faut qu'à l'avenir il soit exploiter sous peine de tomber dans l'anonymat des flots de nouveautés.
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