Nocturnal
Rites - Shadowland Il
s'agit déjà du 5ème album de Nocturnal Rites,
mais le précédent avait vu tellement de changements du point
de vue musical avec le durcissement des compositions, alors que les précédents
albums, très mélodiques, étaient très proches
d'Hammerfall. Evolution notable aussi avec une nouvelle voix, plus
proche de celle de Johnny Gioeli (Axel Rudi Pell) que celle de
Joacin Cans (Hammerfall) et une production plus agressive. Alors
qu'en est-il de ce nouvel album ? Pour raccourcir, je dirais que Shadowland
est à Afterlife ce que The
Sacred Talisman (3ème) était à Tales
of Mystery and Imagination (2nd) : le même style mais en
plus abouti, une production un peu meilleure, des compositions nettement
plus travaillées avec des refrains plus accrocheurs. Bref, Shadowland,
c'est Afterlife en mieux et les déjà nombreux
fans du groupe époque The Sacred Talisman qui avaient
été déçus par Afterlife pourraient
bien raccrocher au wagon car ce nouvel album est vraiment très
bon. En fait, chaque titre contient sa mélodie-piège, qui
pourrait paraître un peu téléphonée si la magnifique
voix de Johnny Lindkvist ne la transcendait pas. Associé
à une production rugueuse et moderne, à des riffs très
appuyés et ce qu'il faut de guitare solo, l'ensemble représente
une des plus fortes sensations dans un style qui a vu de nombreuses sorties
depuis le début de l'année, mais peu étant réellement
intéressantes. Ce nouvel album, malgré son manque d'originalité
se classe sans problème dans le peloton de tête : chaudement
recommandable !
W.A.S.P.
- Dying For The World A vrai dire il est un peu inattendu ce nouvel album, disponible à peine un an après le Unholy Terror d'un Blackie Lawless bien énervé. Avec si peu de temps entre deux albums, il n'est pas étonnant que Dying For The World soit assez proche de Unholy... D'ailleurs le son est un peu le même, un poil moins Rock'n'Roll, mais toujours des chansons agressives à souhait, Blackie Hurlant comme un possédé. Seuls les compositions s'avèrent peut-être encore meilleures (superbe My Wicked Heart façon Maiden, Hallowed Ground, Stone Cold Killers...). Au niveau du style, nous somme au croisement du style hard US des trois premiers albums (WASP, The Last Command et Inside The Electric Circus) et des deux monuments du Heavy Metal que sont The Headless Children et The Crimson Idol. WASP n'innove plus, choque moins, mais comment le leur reprocher après cette carrière remarquable ?
Angra
- Hunters And Prey Vous
savez à quoi reconnaît-on un groupe de classe ? Il donne
toujours donner le meilleur de lui-même, même pour un EP.
Et la classe, Angra n'en manque pas, il n'y a ici que du bon !
Hunter and Prey est un peu dans l'esprit de l'EP Freedom
Call : nouvelles chansons, versions alternatives et une reprise
sont au menu.
Dio
- Killing The Dragon On nous avait promis un retour à la tradition après un superbe Magica assez innovant (pour du Dio) avec des tempos plus lents et une tendance à l'atmosphérique. Il paraîtrait même que la chasse aux dragons est à nouveau ouverte mais finalement, à l'écoute de Killing The Dragon, la nostalgie ne l'a pas complètement emporté. En effet, ce nouvel album garde le son moderne (pour du Dio) de Magica même si dans l'ensemble les chansons et les thèmes abordés demeurent plus ancrées dans le passé. Il faut un certain nombre d'écoutes pour bien saisir les lignes mélodiques du prodigieux chanteur dont la voix n'a pas changée d'un iota en 30 ans. En fait le changement est ailleurs : même si nous avons ici les habituels riffs entraînants de Dio, Doug Aldrich (Burning Rain, ex-Bad Moon Rising), le nouveau guitariste, met le paquet dans des solos puissants, acrobatiques et bourrés de feeling. On notera le passage particulièrement intense sur Thrown Away The Children, un titre qui pourrait paraître incongru avec les churs d'enfants s'il ne s'agissait pas d'une chanson à la Hear'n'Head (une sorte de USA For Africa composé en 84 par Dio avec plein de chanteurs et de guitaristes de Hard Rock). La production est, de plus, excellente et avec des hits Come Along The Spider, Scream, Push, etc Dio a toujours sa place dans le paysage musical en 2002. il peut se vanter d'être un des plus vieux artistes du genre à sortir des albums sans se laisser enterrer par ses propres classiques (Holy Diver, The Last In Line, les albums de Rainbow, de Black Sabbath ).
Thunderstone En général pour les chroniques, j'essaie d'être objectivement descriptif, histoire que les lecteurs sachent vraiment de quoi je parle et puissent faire leur propre opinion en fonction de leurs goûts. Avec Thunderstone, c'est facile comme tout : vous prenez Stratovarius, le chant est un peu plus grave, le son "Finnvox" est le même en un peu moins bon et voilà : le reste est assez similaire (claviers, guitares ). Les compositions sont assez bonnes, en particulier Virus (le single) et Eyes Of A Stranger (superbe refrain !). L'ensemble plaira aux fans de Stratovarius et à ceux qui ont déjà tous les albums depuis Fourth Dimension, les autres devraient davantage se reporter sur l'original, qui reste une catégorie au-dessus. Enfin, c'est un premier album, ils savent écrire des chansons alors nous pouvons espérer une évolution intéressante à l'avenir mais pour l'instant, ce n'est encore qu'un petit Strato qui a besoin de grandir. A vous de voir.
Virtuocity
- Secret Visions Hop là, encore un Strato-like Made in Finland comme Thunderstone ci-dessus, avec une production meilleure, très bonne même. Le chant est assez différent de celui de Timo Kotipelto et va dans un registre plus Malmsteenien, plus " méchant ". Ca mouline sévère à la gratte, et comme chez Strato, le chef ici, c'est justement le guitariste : Jaron Sebastien Raven alias Jarno Keskinen, ex-Kenziner, d'où une certaine ressemblance entre les deux groupes. A noter la présence de Marco Hietala (Nightwish, Ex-Sinergy) à la basse et au chant sur Eye For An Eye" and "Speed Of Light ". J'aime bien le non, Virtuocity, c'est un peu comme Stratovarius aussi. Bref, la forme est vraiment classe (prod, muciciens), le fond (les compos), un peu moins, c'est dommage, c'est le plus important. Je conclurais de la même manière que pour Thunderstone : Intéressant, en attendant une suite qui se devra plus personnelle.
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